• J'en ai marre, franchement marre. Du genre où je voudrais rester chez moi plutôt que sortir, dormir plutôt que travailler, m'abrutir plutôt que penser. Je voudrais que tout cesse...
    Je suis fatiguée de devoir me méfier de tout et de tous, fatiguée de garder des yeux ouverts dans le dos...

    Fatiguée de stresser parce que ma fille va attendre seule 5 minutes devant le lycée, fatiguée de stresser parce qu'elle prend le bus et que j'attends d'être sûre qu'elle soit rentrée à la maison pour respirer, fatiguée de resuspendre ma respiration quand elle passe sa soirée au Havre.

    Fatiguée de devoir transporter tous les jours des courriers, des dossiers, des copies de conneries chez moi parce que je ne peux rien laisser dans mon bureau.

    Fatiguée de devoir vérifier qui est là qui n'est pas là avant de parler.

    Fatiguée de changer mes mots de passe, de protéger mes espaces, de vérifier les derniers fichiers utilisés.

    Fatiguée de regarder dans mon rétro, de faire demi-tour pour vérifier que je n'ai rien oublié : éteindre le pc, ranger les courriers...et comment je fais pour savoir à l'avance quels propos vont être déformés, quelle partie d'un courrier va être détournnée ?

    Fatiguée d'être confrontée aux menaces, à la folie, à la méchanceté, à la médisance, à la suspicion, à la violence verbale...

    Fatiguée de répondre aux questionnements du public, d'entendre des mises en garde....

    Fatiguée de me sentir laide et sale parce que je n'arrive jamais à me laver totalement de toute cette merde !

    22 mai 2006
     

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  • Elle est incontrôlable, elle cumule les erreurs, elle nous met tous en danger. Elle pique des crises quasi quotidiennes devant le public : elle crie, claque les portes, menace, injurie, tient des propos qui frisent la démence, la menace ou demeurent totalement incompréhensibles, tant ils sont incohérents, contradictoires. Capable de qualifier une personne du pire et du meilleur dans la même phrase, de croire sincèrement en ses mensonges, elle recherche avec délectation le conflit, les relations malsaines, la prise de pouvoir sur l'autre. Jamais aussi épanouie, satisfaite d'elle-même que lorsqu'elle réussit à semer le doute, la peur, la zizanie. Elle cherche à tous nous manipuler et nous ne pouvons que voir, impuissants les ficelles de ceux qui la manipulent. C'est une bombe à retardement, elle peut exploser à tout moment, ou bien allumer la mèche d'une bombe plus dangereuse encore. Nous repérons les personnes réputées dangereuses et/ou incontrôlables avec lesquelles elle s'accoquine. Tout ça sent le souffre, nous sommes en sursis et chaque jour qui passe nous rapproche d'une échéance catastrophique. Elle agit de manière tellement irrationnelle, à l'encontre de ses propres intérêts, que rien de ce que nous pouvons dire ou faire ne saurait calmer son jeu. Son grand complice de l'instant ne voudrait d'ailleurs pas qu'elle se retire du jeu, elle est la mèche de sa propre bombe et il n'attend plus grand chose pour l'allumer. Elle nous donne le sentiment de trouver sa réalisation dans les évènements actuels, jamais, depuis que je travaille avec elle, je ne l'ai vue aussi satisfaite. Rien ne la fait douter d'elle-même, elle ne recule devant aucun mensonge, même des plus flagrants, et se complait à faire culpabiliser. La résistance que j'oppose à cette campagne de culpabilisation est celle qui me pompe le plus d'énergie. A longueur de temps, elle crise et me dit "regarde comme tu me fais mal" et là, moi, sincèrement, je fatigue....

    Elle ignore, enfin j'espère qu'il n'y a ni fuite ni accès donné à mon PC en mon absence, que j'ai trouvé ce post-it. Elle n'imagine même pas que j'ai compris de quoi elle parlait réellement quand elle m'a annoncé que les derniers évènements dont j'ai été victime sont les résultats "du mal que je fais à mes collègues".

    Aujourd'hui, j'en suis à attendre les nouvelles représailles pour agir...

    14 mai 2006 

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  • Dans ce blog, cela reste anonyme. C'est peut-être l'avant dernière marche. J'accorde encore une semaine de confiance à mon patron, après si rien ne change et si je ne suis pas mise à l'abri de ce sale type, je crache le morceau : service juridique, police.
    Déjà, cette semaine, je montre tout ça au médecin du travail.

    A mon arrivée :

    "Tu fais ce que je dis, comme je dis, et toi et moi, ça se passera bien, sinon, tu auras des ennuis"
    "C'est moi qui ai décidé que tu aurais le poste"
    "Le boss, il fait exactement ce que je veux, un mot de moi, et t'es virée"

    et toutes les critiques que j'ai entendues sur chacun des collègues, tous :
    "fainéants
    "payés à rien foutre"
    "menteurs"
    "tricheurs"

    Par rapport à ma fonction de responsable :
    "Aucune femme ne m'imposera sa loi"
    "C'est pas une femme qui va me commander"
    "Toi, tu comptes pour rien, le chef, ici, c'est moi"
    "Je commande ici de puis le début"
    "M.., elle m'écoutait et faisait ce que je disais"
    "Ici, c'est chez moi, t'as rien à me dire"
    "Je croyais que t'avais compris qui est le maître ici"

    La violence verbale  et la discrimination :
    "Va te faire enculer"
    "Enculée de ta race"
    "Sale race"
    "Sale crouille"
    "J'en ai rien à foutre d'E... je vous encule toutes les deux"
    "T'es qu'une femme"
    "T'es rien"
    "La bouffe de noir, ça pue, c'est dégueulasse"
    "C'est bien fait pour elle" (à propos d'une collègue qui venait de se faire agressée verbalement)
    "Lui, c'est un pédé"
    "Sale négresse"
    "Négresse"
    "Tu sais même pas lire"
    "Sale balance"

    Les menaces : 
    "Si tu t'écrases pas, tu vas avoir des problèmes"
    "Méfie-toi"
    "J'ai qu'un mot à dire et demain, y'a plus rien ici, tout est cassé"
    "Je t'aurai"
    "Tu vas le regretter"
    "Je saurai toujours où te trouver"
    "Fais gaffe que ta fille ne se retrouve jamais seule"

    Le public pas épargné :
    "Ca pue le noir ici"
    "Bah, non, elle reçoit pas, elle préfère s'occuper que des noirs de toutes façons"
    "Tu sais bien qu'ils foutent rien, ils en ont rien à faire de toi" (A des jeunes à l'accueil)
    "Elle est sans doute partie se balader"

    Et la hiérarchie non plus :
    "Le Directeur, je claque des doigts, il rampe"
    "C'est un menteur"

    Je suis navrée pour toi, ma chérie, toi à qui je dédie ce blog, mais, parce que je n'ai su l'éviter, cela est inscrit dans ton quotidien. Je souhaite seulement que tu n'en gardes pas trop de traces.

    25 mars 2006

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  • Au téléphone :


    Elle : salut, ça va ?
    Moi : Salut, et toi ?
    Elle : Bof, pas terrible ! Plein de problèmes, le boulot, les gosses, la fatigue, le fric, comme d'hab Tu sais, je fais des horaires pas possible, pas de temps pour moi. Mais toi, ça a l'air d'aller. T'as de la chance, t'as un boulot tranquille.
    Moi : Bah pas trop justement
    Elle : Moi, c'est toujours pareil, le patron abuse, tu te rends compte, il ne nous donne même pas le lundi de Pentecôte ! Et toi alors, le boulot, ça va bien, et puis t'as de la chance t'as qu'une fille et elle est cool ! Elle te donne pas trop de boulot. Donc ça va bien.
    Moi : Bah, non justement ça va même plutôt mal.
    Elle : Bah, moi c'est pareil, c'est pas terrible ! Je t'envie, ta vie est plus simple !
    Moi : Pas très simple, en ce moment tu sais, comme je te dis ça va mal
    Elle : Ah, qu'est-ce qu'il t'arrive ?
    Moi : Je me suis faite agressée et menacée de mort au boulot, aujourd'hui et ça dure depuis des mois.
    Elle : Bah, tu sais, c'est ça le boulot, ça peut pas être toujours tranquille. Par contre, moi, je n'en peux plus, je fais plein d'heures, et pis j'ai la maison, les courses, le ménage. C'est dur ! Bon, et mon copain, c'est pareil, il me fatigue. Oh il est gentil, mais bon, c'est un grand ado ! Et puis, il a pas de boulot. Bon, bah, je suis bien contente d'avoir de tes nouvelles, ça a l'air d'aller, tant mieux !
    Moi : NON, ça ne va pas et là ça va même pire !
    Elle : Ah bon , ça va pas , bah quoi, qu'est-ce tu as ? T'es malade ?
    Moi : Non, je suis menacée de mort !
    Elle : Tu sais, S, il est chou, mais il a 2 gosses, et puis, il passe son temps chez les copains. C'est sûr, on s'entend bien, mais quand même je trouve que les potes profitent de lui, remarque, il commence à s'en apercevoir. Et  toi alors, ça va. On se voit quand ?
    Moi : Je sais pas
    Elle : C'est quand tu veux tu sais 
    Moi : Pour l'instant, je projette rien, je m'occupe juste de ma sécurité et celle de ma fille
    Elle : Quand même, elle est grande, elle a plus besoin que tu t'occupes d'elle, c'est pas comme moi, les miens blal bla bla pis au moins t'es tranquille t'as pas de mec pour te fatiguer. Bah je suis contente de t'avoir parlé, c'est cool d'avoir de tes nouvelles A plus...
    Moi : Ouais, c'est ça, à plus...

    3 juin 2006 

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  • Lorsque ceux qu'on aime doutent de notre amour, ils nous blessent infiniment. Derrière le "tu ne m'aimes pas", on entend "tu n'es pas capable de m'aimer" et plus profondément encore "tu es incapable d'aimer". Et le doute en nous s'installe, amenant la souffrance, car dans "tu ne m'aimes pas" on entend ces reproches qui résonnent en nous, reflétant l'incapacité d'aimer, et derrière "l'incapacité d'être". Et ça fait mal, et ça torture.... Le doute de soi devient la défiance de soi, la déviance de soi...
    Et cette souffrance nous cache la souffrance de l'autre. Ce que l'on ne voit pas derrières ces interrogations, c'est "tu ne m'aimes pas, c'est que tu ne peux pas m'aimer" "tu ne m'aimes pas, c'est que ce n'est pas possible de m'aimer". Dans cette demande de rassurance, ce "dis, tu m'aimes", c'est dis-moi que c'est possible de m'aimer", "dis-moi que je peux être aimée".  "Dis-moi que je suis digne d'être aimée"
    "tu vois bien que tu ne m'aimes pas" signifie souvent "tu vois bien que je ne peux être aimée" 
    "J'ai peur que tu ne m'aimes plus" révèle la peur de ne plus être digne d'être aimée.
    Je ne crois pas qu'on puisse dire trop souvent "je t'aime". On porte tous tellement en nous cette peur de ne pas être digne d'amour qu'on s'inflige trop souvent la souffrance de ce sentiment de perte de l'amour de ceux qu'on aime et qu'on inflige à ceux qu'on aime la souffrance de croire qu'ils nous aiment mal.
    Derrière la peur de ne pas être aimée ne se cache que le désir d'être aimée et d'en être r-assurée...

    11 mai 2006 

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